Dégagement orthodontique d’une canine incluse
Dans le domaine de l’orthodontie, on parle d’une dent incluse pour qualifier une dent qui, lors de sa pousse sur l’arcade dentaire, est retenue. Elle reste alors bloquée dans l’os de la mâchoire ou dans les tissus mous. Ce phénomène empêche la dent d’avoir une évolution normale et de se placer correctement sur l’arcade dentaire.
Cette pathologie de l’éruption touche généralement la troisième molaire mandibulaire, c’est-à-dire la dent de sagesse inférieure. Les dents de sagesse n’ont pas des fonctions capitales, alors leur extraction est généralement la solution la plus adaptée.
La canine maxillaire, c’est-à-dire supérieure, peut également souffrir de ce phénomène de dent incluse. Cela est dû à la taille de la canine et à sa croissance plus lente, qui rendent sa poussée plus complexe. Elle peut rencontrer des obstacles sur son chemin d’éruption et rester bloquée, sans pouvoir sortir sur l’arcade dentaire en étant alignée. Lorsqu’une canine est incluse, c’est un problème à ne pas prendre à la légère, car cette dent joue un rôle primordial dans les fonctions buccales. En effet, la canine sert à guider les mouvements de la mastication.
Pourquoi avoir recours à une désinclusion dentaire ?
La désinclusion dentaire est indiquée pour traiter les dents qui restent incluses, qui ne poussent pas correctement. Cette intervention permet de faire sortir les dents et de faire en sorte qu’elles aient une position correcte sur l’arcade dentaire.
Les causes d’une inclusion dentaire sont multiples. Dans le cas de dents surnuméraires, la dent n’a plus de place pour se positionner sur l’arcade. Si une dent de lait est tombée de façon précoce, avant que la dent définitive soit mûre, le reste de la dentition peut occuper l’espace et empêcher la dent définitive de sortir. À l’inverse, la dent de lait met parfois trop de temps à tomber et fait obstacle à la dent définitive.
Cette opération permet de restaurer une bonne occlusion dentaire et d’éviter le chevauchement des dents. Elle permet de minimiser les risques de caries liés au contact des dents. Si la dent incluse est détectée suffisamment tôt grâce à une radiographie panoramique, la désinclusion dentaire assure un bon fonctionnement des dents. Elle assure ou rétablit une mastication satisfaisante.
Quand faire une désinclusion de canine incluse ?
Les canines prennent généralement leur place sur l’arcade dentaire vers l’âge de 11 ou 12 ans. Plus une canine incluse est détectée tôt, meilleures seront les chances de réussite de la procédure. En effet, la capacité d’éruption de la canine diminue avec le temps, un dépistage précoce à l’aide d’une radiographie panoramique est alors recommandé pour traiter cette pathologie. Le panoramique sera nécessaire au praticien pour étudier l’arcade dentaire du patient, l’espace disponible, les dents manquantes ou surnuméraires. Selon les cas, le patient pourra être dirigé vers un orthodontiste.
Les étapes d’une désinclusion dentaire
Le travail de l’orthodontiste lors d’une désinclusion dentaire consiste à placer des bagues pour restaurer l’espace dont la dent définitive a besoin pour pousser et se positionner correctement. La main d’un chirurgien maxillo-facial peut alors être requise pour deux procédures :
- Pratiquer une extraction des dents de lait ou des dents surnuméraires. Celles-ci peuvent empêcher la croissance normale de la dent incluse.
- Dégager la dent incluse de façon chirurgicale, par le biais d’un collage d’un module de traction (bracket collé avec fil permettant de tracter la dent à sa place). Pendant cette intervention, pratiquée sous anesthésie locale ou générale, le chirurgien soulève la gencive pour atteindre la dent incluse. Il y pose ensuite une bague, qui permet à l’orthodontiste de réaliser la désinclusion dentaire. Le praticien utilise un système de traction assorti d’une attache pour tirer et faire sortir la dent. Une fois la dent incluse extraite, l’orthodontiste y place une bague pour garantir son alignement avec les autres dents.
Le prix d’une désinclusion de canine incluse
A partir de 1300 euros pour 1 dent (remboursement par la sécurité sociale et la mutuelle)
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