Section de frein de langue/lèvre

Le frein de la langue est un tissu qui relie la langue au plancher de la bouche et aux muscles situés en dessous. Il est visible sous la face inférieure de la langue quand elle est soulevée. Le frein lingual est aussi appelé « filet de la langue » et forme une muqueuse qui recouvre la zone de la gencive linguale jusqu’à la langue.

S’il est inséré de façon antérieure, la langue est fortement retenue et prend une forme arrondie, comme un cœur, lors de l’allaitement. Si sa position est postérieure, l’implantation est loin sous la langue, la langue est plus plate et le nouveau-né pourra la tirer jusqu’à sa lèvre inférieure.

Le frein labial permet de créer un lien symétrique entre la langue et les lèvres ainsi qu’un bon développement des os de la bouche chez un fœtus. Après la naissance, il assure une seconde fonction chez le nourrisson en lui permettant de déglutir et d’avaler correctement les aliments.

Deux anomalies peuvent être repérées au niveau du frein de la langue : un mauvais emplacement qui altère les fonctionnalités de la langue ou un frein lingual composé d’une fibre dont la texture est modifiée. On parle alors d’ankyloglossie, c’est-à-dire que le frein est « serré », « rigide ». Ces anomalies ont des causes génétiques ou sont le résultat d’un défaut pendant le développement de l’embryon.

Une anomalie du frein de la langue va engendrer une limitation des mouvements de la langue. Chez l’enfant, les conséquences sont diverses : une succion inadéquate et une prise de poids lente par manque d’alimentation. La langue, maintenue au fond de la cavité buccale, peut entraîner des problèmes respiratoires, altérer la mastication et la déglutition causant des troubles digestifs importants.

La langue nous sert aussi à parler : si elle n’a pas assez de mobilité, elle peut causer des difficultés de phonation. Un frein de langue mal positionné peut aussi avoir des conséquences sur le développement maxillo-facial et dentaire, car les incisives de la mâchoire inférieure sont tirées vers l’arrière par la langue.

Pour les mères qui choisissent d’allaiter, un frein de langue court de leur bébé peut causer des douleurs et des lésions aux mamelons dus aux frottements de la langue ainsi qu’une obstruction des canaux lactifères qui ne sont pas suffisamment drainés par une langue trop courte.

Un frein de langue trop court peut également avoir des conséquences sur l’enfant et sur l’adulte, notamment sur les muscles qui permettent de sourire. L’enfant peut aussi pousser ses dents en avant avec sa langue et créer une protusion. Cela peut altérer les capacités d’avaler et de prononcer certains mots.

Le frein de la lèvre est parfois mal positionné. Lorsque son implantation est trop basse, cela réduit l’amplitude d’ouverture de la bouche du nourrisson. Le frein labial est alors bas, serré, voire pénétrant en direction du palais. Le bébé se retrouve alors avec une lèvre supérieure rigide, qui l’empêche de s’alimenter correctement.

Un frein de lèvre mal positionné entraîne alors une insuffisance de lactation pour le nouveau-né. Il cause aussi des douleurs et des crevasses aux mamelons de la mère qui allaite, ainsi que toutes les problématiques dues aux lésions des mamelons (engorgement, mastites, streptocoques, etc.).

L’ablation d’un frein, appelée frénectomie, permet de redonner toute son amplitude à la langue et à la bouche.

L’excision chirurgicale d’un frein va restaurer les fonctions de succion, de déglutition et de digestion. Pratiquée de façon préventive, la frénectomie diminue les risques de troubles maxillo-faciaux et dentaires.

Tarif à partir de 300 euros