Quelle est l’utilité de la greffe osseuse pré-implantaire ?

A quoi sert une greffe osseuse pré-implantaire ?

La mise en place d’un ou plusieurs implants dentaires au niveau de l’os de la mâchoire requiert la présence d’une masse osseuse suffisante. En effet, un niveau satisfaisant de masse osseuse est indispensable pour assurer l’ostéointégration de l’implant, c’est-à-dire sa bonne intégration à l’os de votre mâchoire.

Ainsi, l’une des consultations qui précède la pose de l’implant est consacrée au bilan pré-implantaire, qui consiste à réaliser une radiographie panoramique ainsi qu’un scanner 3D de la mâchoire du patient. Ces examens permettent d’évaluer avec précision la quantité d’os alvéolaire au niveau de la zone à traiter. S’il s’avère que cette quantité est insuffisante pour recevoir l’implant, le praticien doit procéder à une greffe osseuse pré-implantaire.

L’objectif de cette intervention est donc de préparer la mâchoire du patient à recevoir un implant dentaire, dans le cas d’un manque d’os alvéolaire. La greffe osseuse pré-implantaire est une technique d’une grande précision, qui permet d’obtenir une reconstruction importante de l’os alvéolaire, tant en hauteur qu’en épaisseur.

Comment fonctionne la greffe osseuse pré-implantaire ?

Dans le cas d’une perte osseuse très modérée, la greffe peut être réalisée simultanément à la pose de l’implant. Dans le cas d’une perte osseuse importante, on réalise la greffe osseuse au moins 4 à 6 mois avant la pose de l’implant, ce qui permet d’obtenir un os suffisamment stable et épais.

Il existe 4 types de greffe osseuse :

• La greffe autogène, ou autogreffe, qui consiste à prélever une petite quantité d’os sur le patient lui-même
• La greffe allogène, ou allogreffe, où le greffon est rigoureusement sélectionné à partir d’une banque d’os, soumise aux normes de sécurité sanitaire les plus strictes
• La greffe xénogène, ou xénogreffe, qui utilise un os d’origine animale (technique de moins en moins employée par les chirurgiens-dentistes)
• Et enfin la greffe d’os synthétique, qui utilise un biomatériau synthétique fabriqué en laboratoire

L’intervention est réalisée sous anesthésie locale, elle est donc parfaitement indolore pour le patient. S’il s’agit d’une autogreffe, le prélèvement du greffon est réalisé dans le même temps opératoire.

Le geste chirurgical consiste à inciser la gencive pour accéder à l’os alvéolaire, et placer le greffon là où la masse osseuse est insuffisante. Le greffon est ensuite immobilisé, puis le chirurgien-dentiste ferme et suture la gencive.

Dans le cas où la greffe est réalisée en amont de la pose de l’implant, il faut attendre environ 6 mois pour que le tissu osseux se forme en quantité suffisante à partir du greffon : ce processus naturel et progressif se nomme ostéogénèse. Une fois ce délai passé, le volume osseux obtenu est contrôlé par un scanner, afin de déterminer si l’implant peut être mis en place.

Qui peut avoir recours à la greffe osseuse pré-implantaire ?

Chez la plupart des patients, la reconstruction osseuse n’est pas nécessaire pour poser un implant dentaire. Le manque de volume osseux qui justifie le recours à la greffe fait généralement suite aux situations suivantes :

• Edentement de longue date
• Maladie parodontale importante
• Extraction dentaire complexe
• Traumatisme de la mâchoire
• Sinus inadapté à la pose de l’implant

Le sinus est une cavité située au-dessus des molaires et prémolaires supérieures. Chez certains patients, cette cavité est trop importante pour permettre la pose d’un implant au niveau des dents concernées ; le chirurgien doit alors procéder à une greffe osseuse intra-sinusale, aussi appelée sinus lift.